Jérusalem

Jérusalem capital d'Israël

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    Jérusalem, capitale de l’Etat d’Israël moderne et capitale du peuple juif durant l’époque biblique ayant abrité les 1er et 2nd Temples, lieux centraux de la religion des hébreux jusqu’en 70 de notre ère et ville centrale de l’histoire chrétienne. Considérée par l’Islam comme 3ème ville sainte,  des populations juives ont toujours vécu à Jérusalem au cours des siècles malgré les dominations successives, romaine, byzantine, arabe, croisée puis ottomane (1516 - 1917), britannique (1917 - 1948), avant l’indépendance de l’Etat d’Israël en 1948, dont elle est devenue la capitale, (avant sa réunification depuis 1967.)

    Jérusalem, capitale de l’Etat d’Israël, et ville centrale de la Bible, mentionnée plus de 600 fois dans la Bible hébraïque (Ancien Testament) et plus de 140 fois dans le Nouveau Testament.
     
     
    HISTOIRE DE JERUSALEM ET RELIGIONS
     
    Capitale du Roi David, puis capitale du Royaume de Juda abritant le 1er Temple, lieu central de la religion des hébreux, jusqu’à sa destruction par les babyloniens en 587 avant notre ère. La construction du 2nd temple débute 40 ans plus tard, lors du retour des hébreux de l’exil à Babylone et sera détruit par les Romains en 70 de notre ère, (voir « La guerre des Juifs contre les Romains », Flavius Josèphe).

    Jérusalem est aussi la ville centrale du Nouveau testament, dans laquelle se déroulent de nombreuses histoires de la vie de Jésus.
     
    Pour l’Islam, Jérusalem est considérée comme la 3ème ville sainte bien qu’elle ne soit pas explicitement mentionnée dans le Coran.
     
    Du fait de son importance dans les trois religions monothéistes, on parle communément de Jérusalem comme de la ville « 3 fois Sainte ».

    Suite à la destruction du 2nd Temple, débute l’exil d’une partie des Juifs de Jérusalem, Judée et Samarie. Malgré cela, des populations juives ont toujours demeuré dans ces lieux et
    particulièrement à Jérusalem.
     
    Dans «Itinéraire de Paris à Jérusalem», Chateaubriand raconte un voyage effectué en 1806 et 1807.
     
    Il écrit au sujet de Jérusalem : « Ce qu’il faisait il y a cinq mille ans, ce peuple le fait encore. Il a assisté dix-sept fois à la ruine de Jérusalem, et rien ne peut le décourager, rien ne peut l’empêcher de tourner ses regards vers Sion. Quand on voit les Juifs dispersés sur la terre, selon la parole de Dieu, on est surpris, sans doute ; mais pour être frappé d’un étonnement surnaturel, il faut les retrouver à Jérusalem, il faut voir ces légitimes maîtres de la Judée esclaves et étrangers dans leur propre pays : il faut les voir attendant, sous toutes les oppressions, un roi qui doit les délivrer…Les Perses, les Grecs, les Romains, ont disparu de la terre ; et un petit peuple, dont l’origine précéda celle de ces grands peuples, existe encore sans mélanges dans les décombres de sa patrie. Si quelque chose, parmi les nations, porte le caractère du miracle, nous pensons que ce caractère est ici.»

    Durant deux millénaires, les populations juives dispersées dans le monde se sont tournées vers Jérusalem pour prier et ont répété : "L'an prochain à Jérusalem", formulant l’espoir d’un retour dans la ville centrale de leur histoire et de leur culture.
     
    Au cours des siècles, Jérusalem est passée sous différentes dominations, romaine, byzantine, arabe, croisée puis ottomane (1516 - 1917), britannique (1917 - 1948).
     
     
    JERUSALEM DEPUIS 1948
    Le 14 mai 1948, voit l’indépendance de l’Etat d’Israël, Jérusalem en est proclamée la capitale. La ville est alors partagée entre une partie Ouest sous domination israélienne et une partie Est sous domination jordanienne.
     
     
    STATU QUO
    Lors de la Guerre des 6 jours en 1967, l’Etat d’Israël réunifie les parties Est et Ouest de la ville et confie l’administration du lieu appelé Mont du Temple (par les Juifs) et Esplanade des Mosquées (par les Musulmans) au WAQF de Jérusalem, organisme Jordanien et Musulman qui gère les lieux saints musulmans. Depuis lors, les Musulmans y ont un accès illimité tandis que les Juifs et les Chrétiens ne peuvent s’y rendre qu’à des horaires très limités et ont l’interdiction stricte d’y prier. En revanche, le Mur des Lamentations (Mur Occidental ou Kotel), lieu de prière principal du judaïsme est pleinement accessible de la même façon, à tous les croyants sans aucune distinction de religions, ainsi de nombreux chrétiens s’y rendent pour prier. Il en est de même pour les lieux chrétiens de Jérusalem qui sont administrés par les autorités chrétiennes.
     
    VAGUE DE VIOLENCES DEPUIS 2015
    Cet état de fait constitue la base du statu quo qui est toujours en vigueur aujourd’hui et qui n’a jamais été remis en cause par les gouvernements israéliens successifs. Régulièrement des rumeurs sont lancées selon lesquelles l’Etat d’Israël envisagerait de remettre en question ce statu quo, elles ont pour effet d’enflammer les populations arabes de Jérusalem. La dernière vague de violence reposant sur ces rumeurs a débuté au mois de septembre 2015. En 18 mois, elle a provoqué la mort de 47 israéliens, assassinés par armes à feu, armes blanches, voitures-bélier ou attentat suicide. Pourtant le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahu avait, plusieurs fois, démenti l’intention de son gouvernement de modifier le statu quo.
     
    UNESCO
    Le 13 octobre 2016, l’UNESCO adoptait une résolution, niant les liens entre le Mont du Temple et les Juifs. Cette résolution faisait suite à des résolutions précédentes et rattachait le lieu à sa seule dimension islamique. La directrice de l'Unesco de l’époque, Irina Bokova avait critiqué cette résolution : « La mosquée Al Aqsa ou Haram al-Sharif, le sanctuaire sacré des musulmans est aussi le Har HaBayit – ou mont du Temple – dont le Mur occidental est le lieu le plus sacré du judaïsme ».
     
    En niant le lien entre le Mont du Temple et l’histoire juive et biblique, cette résolution bafouait également l’histoire chrétienne. A ce propos, la Conférence des évêques de France a adressé une lettre à la Directrice de l’Unesco, explicitant : «la résolution du 13 octobre dernier semble ignorer le lien du peuple juif et, en conséquence, de la tradition chrétienne, avec Jérusalem. La reconnaissance explicite de chaque communauté de croyants, le respect de cette histoire, est non seulement une question de justice mais aussi une condition de paix.»
     
     
    SOURCES :
     
    (1) Video présentant la ville de Jérusalem : https://youtu.be/kQ6yzUMtJ28
     
     
    (3) Basic Law- Jerusalem- Capital of Israel 30 Jul 1980
     
     
    (5) Musée d’Israël, maquette du 2nd Temple de Jérusalem
     
    (6) La guerre des Juifs contre les Romains, Flavius Josèphe
     
    (7) vidéo des tunnels de Jérusalem, source :
     
    (8) Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, François René Chateaubriand, Cinquième partie : Suite du Voyage de Jérusalem.
    Flammarion, Collection GF (Flammarion), ISBN : 978-2-08-070184-8
     
    (9) Déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël, (anglais), source : Ministère israélien des Affaires étrangères
     
    (10) Statements of the Prime Minister David Ben-Gurion
    Regarding Moving the Capital of Israel to Jerusalem
     
    (11) Protection of Holy Places Law, 1967 (anglais), source : Ministère israélien des Affaires étrangères
     
    (12) Chronologie des attaques terroristes en Israël, source : Ambassade d’Israël en France
     
    (13) Lettre de Mgr Jordy à l’Unesco à propos de Jérusalem, source : Conférence des évêques  de France
     

     

     
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