Merci beaucoup, Monsieur le Président. Je tiens à vous
remercier pour votre chaleureuse hospitalité. Cela reflète le fait qu'Israël et
la France sont de solides alliés démocratiques. Nous sommes confrontés à des
menaces communes et nous voulons également saisir des opportunités communes.
Votre pays a subi d'horribles attaques terroristes ces
dernières années, et tout le monde en Israël, tout le peuple d'Israël se tient
à vos côtés dans cette bataille commune de civilisation, comme vous l'avez
appelé correctement.
Aujourd'hui, le Président Macron et moi-même avons participé à une cérémonie extraordinairement émouvante pour rappeler les victimes de l'antisémitisme et du racisme, et j'apprécie votre engagement inébranlable à lutter contre l'antisémitisme et le racisme. Vous l'avez exprimé dans un discours très puissant et dans votre saisissante déclaration, exprimant le fait que l'antisionisme est une forme d'antisémitisme. Vous ne pouvez pas dire maintenant, eh bien, vous savez, je ne suis pas contre les Juifs, je suis juste contre les Juifs ayant un état et je pense qu'il devrait être détruit. Et je pense qu'avoir crevé l'abcès, est un service très important que vous, le Président Macron, accordez à cette bataille renouvelée contre les préjugés.
Nous partageons le désir de voir un Moyen-Orient stable et pacifique. Nous avons discuté à la fois du conflit palestino-israélien, mais aussi des opportunités croissantes de coopération entre Israël et certains de nos voisins arabes en raison de ce sentiment, un nouveau sentiment, de menaces partagées ainsi que d'intérêts partagés. Du côté palestinien, j'ai précisé que notre point de vue est que la racine du conflit, la raison pour laquelle il se poursuit, est le refus palestinien persistant d'accepter un État juif, un État-nation pour le peuple juif, à l'intérieur de toutes frontières. Cela, parallèlement à la question de la sécurité durable, sont les deux piliers de la paix, qui, je crois, pourrait commencer à être conduite en saisissant également les opportunités - non exclusivement, mais aussi les opportunités ouvertes par la nouvelle approche de beaucoup de dirigeants de pays arabes envers Israël.
Nous avons également discuté de la région. Nous sommes préoccupés par toute forme d'agression militante, qu'elle provienne d'ISIS, qui est affaiblie, ou par l'Iran, qui ne l'est pas.
Nous avons discuté de l'opportunité de participer, de coopérer
économiquement dans les pays tiers. Nous avons déjà une telle coopération avec
un pays africain et nous avons discuté de la possibilité, que le Président
considère favorablement comme moi, de l'étendre à d'autres pays, comme c'est le
cas avec d'autres pays européens - avec l'Allemagne et l'Italie. Nous pensons
que la possibilité d'assister les efforts français pour aider les pays
africains à s'aider eux-mêmes est vaste en raison des liens durables de la
France avec l'Afrique, des liens qui ont été exprimés par vos visites, Président
Macron. Et je pense que c'est une opportunité qui est naturelle. Elle se prête
à une expansion immédiate. Nous avons discuté d'avoir votre Ministre des Affaires étrangères et le mien - c'est moi, je suis ministre des Affaires étrangères - travailler ensemble afin que nous puissions réellement progresser très rapidement.
Nous croyons qu'il existe de grandes possibilités de coopération dans le domaine de la technologie et de l'innovation. L'avenir appartient à ceux qui innovent. La France et Israël sont deux nations d'innovation. Ensemble, nous pouvons faire plus que nous ne pouvons le faire séparément. J'espère que lorsque vous visiterez Israël sur mon invitation, vous allez venir avec plusieurs de vos entrepreneurs, beaucoup de vos experts en technologie pour rencontrer les nôtres, car je pense que ce serait très, très bon pour la France et très, très bon pour Israël. Nous pouvons saisir ensemble de grandes parts de l'avenir.
Puis-je dire aussi qu'en tant que personne qui a eu quelque chose à voir avec cela, je regarde avec admiration vos efforts pour introduire des réformes - aussi difficiles qu'elles soient - dans l'économie française. Je pense qu'il y a un sentiment maintenant dans le monde et certainement en Israël que la France a un très très grand potentiel sous votre présidence. Donc, je pense que la même chose est vraie à propos de nos relations, qui ont toujours été bonnes, et qu'elles peuvent devenir encore meilleures et encore plus fortes.
Je suis impatient de rendre réciproquement cette hospitalité et de vous accueillir à Jérusalem. Merci de m'avoir accueilli ainsi que ma délégation ici en France.