Le secteur industriel, aujourd'hui dynamique et diversifié, trouve son origine dans de petits ateliers créés à la fin du XIXe siècle pour fabriquer des outils agricoles et traiter les produits fermiers. Deux facteurs ont stimulé la transformation de ces ateliers en usines modernes : d'une part l'immigration d'entrepreneurs et d'ingénieurs allemands dans les années trente, d'autre part la demande des forces alliées stationnées dans la région, notamment en vêtements et conserves.
Cependant, l'industrie moderne n'a atteint une véritable phase de développement qu'au début des années 1960, car, dans les années 1950, la plupart des ressources étaient orientées vers le développement de l'agriculture et la mise en place des infrastructures nationales et la garantie de l'emploi à ne nombreux immigrants non qualifiés.
Jusqu'aux années 70, les industries traditionnelles telles qu'agro-alimentaires, textiles et mode, mobilier, fertilisants, pesticides, produits pharmaceutiques et chimiques, caoutchouc, plastiques et métaux constituaient l'essentiel du secteur industriel.
L'étape suivante d'industrialisation a été focalisée sur le développement et la fabrication des armements indispensables à la défense du pays. Cette étape s'est trouvée accélérée par l'embargo sur les livraisons d'armes qui mettait en danger le jeune Etat. Les grands investissements dans l'aviation et les industries militaires ont permis la mise au point de nouvelles technologies appelées à devenir la base des industries de pointe d'Israël, entre autres les équipements médicaux, l'électronique, les logiciels et matériels et les télécommunications. Dans les années 80, des Israéliens de retour de la Silicon Valley ouvrirent des centres de développement de grandes multinationales, notamment Intel, Microsoft et IBM. Au cours des années 90, l'immigration massive en Israël de chercheurs, d'ingénieurs, de techniciens et de personnel médical en provenance de l'ex-Union soviétique apporta une contribution remarquable à la sophistication du secteur industriel local et boosta les exportations industrielles du pays.
En raison du haut niveau de la main-d'œuvre locale et du manque de matières premières, le secteur industriel a dû se spécialiser dans des produits à haute valeur ajoutée, reposant sur la créativité scientifique et l'innovation technologique d'Israël.
A la différence de la plupart des économies développées dans lesquelles le nombre de personnes employées dans l'industrie a stagné ou diminué au début des années 1990, leur nombre s'est accru en Israël pour atteindre les 26 % en 1996, soit davantage qu'au début de la décennie, mais n'a pas augmenté depuis. Le taux de croissance de la production industrielle d'Israël, 51,3 % de 1990 à 1996, était le deuxième des économies développées, après la Corée du Sud.
Au cours des deux dernières décennies, Israël s'est acquis, sur le plan international, une place respectable dans les domaines de l'électronique médicale, l'agrotechnologie, les télécommunications, la chimie fine, les logiciels et le matériel informatique, la taille et le polissage des diamants. En 2005, les entreprises industrielles employaient 413 000 personnes (dont un pourcentage de diplômés de l'enseignement supérieur qui ne se retrouve qu'aux Etats-Unis et aux Pays-Bas) et ont réalisé une production de quelque 58 milliards de dollars dont plus de la moitié a été exportée.
En 2012, la production industrielle israélienne connaît une croissance de 1,4% alors que la plupart des économies développées assistent à une chute de leur production industrielle (2,9% en moyenne). |