L’état d’Israël déploie son aide pour secourir les victimes du conflit syrien, y compris des combattants rebelles, depuis le début de la guerre civile en Syrie. Plus de 2 600 blessés syriens ont ainsi été traités depuis 2013 dans des hôpitaux israéliens, selon les données de l’armée israélienne.
L’action menée par l’armée israélienne, qui a commencé à soigner ces blessés syriens qui se rassemblaient le long de la clôture marquant la frontière avec Israël pour demander à y être soignés, a d’abord été improvisée dans l’urgence au nom de considérations humanitaires, puis s’est peu à peu organisée, notamment grâce au soutien du gouvernement israélien.
En effet, depuis le mois de décembre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé au ministère des Affaires étrangères d'augmenter l'aide médicale aux victimes civiles syriennes et étudient les divers moyens possibles pour accueillir dans les hôpitaux israéliens, des blessés évacués des anciens quartiers rebelles de la ville syrienne d'Alep.
Il a déclaré avoir « demandé au ministère des Affaires étrangères de trouver des moyens pour augmenter notre aide médicale aux victimes civiles de la tragédie syrienne, en particulier celles d'Alep», et avait ajouté qu’Israël était « prêt à accueillir des femmes et des enfants blessés, et aussi des hommes si ce ne sont pas des combattants (...), à les faire venir en Israël, à prendre soin d'eux dans nos hôpitaux comme nous l'avons fait déjà avec des milliers de civils syriens».
Plusieurs reportages consacrés à ce sujet depuis quelques mois, notamment en France sur Arte, dans Le Parisien et Le Figaro, relatent la défiance tout d’abord ressentie par ces syriens élevés dans la propagande anti-israélienne et la peur de leurs voisins israéliens, puis leur reconnaissance pour avoir été pris en charge dans les meilleures conditions qu’ils auraient pu espérer.
Comme l’explique le colonel Galsberg, médecin militaire : « contrairement aux interventions humanitaires auxquelles [Israël] participe à l'étranger, l'accueil de ces blessés repose sur la mobilisation de notre propre système [israélien] de soins, et retentit donc sur sa capacité à prendre en charge les patients israéliens ».
Les personnels des hôpitaux israéliens prennent toutes les précautions possibles pour maintenir l’anonymat de ces patients syriens qui craignent souvent pour leur sécurité et celle de leurs familles restées en Syrie.
Veuillez trouver ci-dessous les liens du court reportage diffusé dans le journal de la chaine Arte hier, ainsi que des deux articles publiés dans la presse française sur le sujet :