Sadate et Abbas, quelle différence!

Sadate et Abbas, quelle différence!

  •   Sadate/Abbas, deux leaders arabes aux discours diamétralement opposés
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    Le Président de l’Autorité Palestinienne a obtenu le 29 novembre dernier, soit 65 ans jour pour jour après le vote du Plan de Partage de la Palestine le 29 novembre 1947, le vote du rehaussement de la Palestine au statut d’Etat observateur non-membre auprès des Nations Unies.
     
    A cette occasion, le Président Abbas a tenu un discours devant l’Assemblée Générale de l’ONU qualifié de «diffamatoire et venimeux» par le Premier Ministre Israélien, Benjamin Netanyahou.
     
    Ce discours, acclamé par le monde arabe tranche avec un autre discours, véritable plaidoyer pour la paix cette fois ci, tenu par un autre leader du monde arabe, il y a de cela de nombreuses années.
     
    Rappelons-nous, c’était il y a exactement 35 ans : ce 20 novembre 1977, devant la Knesset, le Président Egyptien Anouar el-Sadate prononçait une allocution historique réiterant fermement les conditions traditionnellement portées par l’Egypte pour arriver à une paix durable.
     
    Les pourparlers se poursuivent avec Israël et le 17 septembre 1978, les deux États signent les accords de paix de camp David, sous l’autorité du Président américain Jimmy Carter. Cependant en 1981, Anouar el-Sadate sera assassiné par des fondamentalistes musulmans. A la marge de ce crime odieux, s’est bâtie la mauvaise graine de l’entreprise terroriste mondiale actuelle, dont Abbas fait ouvertement l’apologie dans son discours.
     
    Aurait-on pu espérer que l’intention des dirigeants de l’Autorité palestinienne rejoigne un tant soit peu l’esprit de paix d’Anouar el-Sadate?

    SADATE – novembre 1977 : «A chaque homme, à chaque femme et à chaque enfant d’Israël je dis : Encouragez vos dirigeants à lutter pour la paix. Faisons en sorte que tous les efforts soient canalisés vers la construction d’un édifice de paix, plutôt que vers celle de forteresses et des abris protégés par des fusées. [...] Présentons au monde entier l’image de l’homme nouveau de cette région de façon à ce que nous puissions offrir un exemple pour l’homme contemporain, un homme de paix. Faites de l’espoir un code de conduite, car la volonté des peuples est issue de la volonté de Dieu. Je suis venu ici pour transmettre un message. Et, Dieu m’en est témoin, j’ai transmis le message [...] »
     
    A ce message, le Président Abbas ne sera pourtant pas réceptif.

    Outre les conditions unilatérales pour la construction d’un Etat Palestinien «L’objectif du peuple palestinien est la réalisation de ses droits nationaux inaliénables dans son État indépendant de Palestine, avec Jérusalem-Est comme capitale, sur tout le territoire de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et la bande de Gaza, occupée par Israël pendant la guerre de juin 1967», il fait également plusieurs références dans son discours à «la récente agression israélienne» contre Gaza, affirmant que l’armée israélienne s’était comportée «de manière barbare et horrible». «Le moment est venu pour le monde de dire clairement : assez d’agression, d’implantations et d’occupation», a-t-il déclaré. «Les vies innocentes qui ont été prises par les bombes israéliennes – plus de 168 martyrs, principalement des enfants et des femmes, dont 12 membres d’une même famille, la famille Dalou, dans la bande de Gaza – sont un rappel douloureux au monde que l’occupation coloniale et raciste fait de la solution de deux États et de la perspective de la réalisation de la paix un choix très difficile, voire impossible
     
    A la suite de ce discours, Benjamin Netanyahu a déploré le manque de discernement du Président Abbas face aux terroristes du Hamas: «Abou Mazen n’a pas jugé bon de dire un seul mot à propos de l’incitation au terrorisme ni à propos des tirs de roquettes dirigés contre les citoyens israéliens, ce n’est pas le discours d’un homme qui appelle à la paix»
    Par conséquent, le gouvernement de l’Etat d’Israël rejette fermement la décision votée à l’ONU le 29 novembre 2012 et déclare que :

    «Le peuple juif a un droit naturel, historique et juridique à sa patrie et à sa capitale éternelle, Jérusalem.

    L’Etat d’Israël, en sa qualité d’Etat du peuple juif, a un droit et le revendique pour les zones dont le statut est en cours de litige, sur la terre d’Israël et affirme par conséquent:

     - refuser la Résolution 67/191 votée par l’Assemblée générale le 29 Novembre 2012

     - déterminer que rien dans la résolution précitée ne modifie le statut des zones en litige, n’accorde un quelconque droit ou ne prive d’un quelconque droit, ni ne porte atteinte d’aucune manière aux droits à la terre d’Israël de l’Etat d’Israël ou du peuple juif

     - déterminer que la décision précitée ne constitue pas une base pour de futures négociations, et ne contient rien qui constitue une avancée vers une solution par des moyens pacifiques. »

     
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