Source:
Jforum.fr
Après avoir envisagé de fixer cette commémoration au 15 Nissan, jour anniversaire de la révolte du ghetto de Varsovie, qui symbolise la résistance juive, cette date fut écartée car elle correspondait au premier jour de PESSAH.
Finalement, le 27 Nissan fut retenu, situé 8 jours avant Yom Ha’atsmaout, anniversaire de la création de l’état d’Israël, véritable revanche du peuple juif face à ceux qui voulaient l’exterminer.
Pour la Knesset, la chaine était symbolique : résistance à l’ éradication et résurrection par la création d’Israël.
Voilà que des hommes et des femmes, voués à l’extermination, se relèvent comme une braise sauvée du feu, pour fonder un état, leur patrie ancestrale .
Le judaïsme américain, numériquement plus nombreux, après l’hécatombe ayant frappé le judaïsme européen, mit longtemps avant d’intégrer la Shoah à sa propre histoire.
D’une certaine manière, ils considéraient que cette tragédie était étrangère à leurs communautés.
Mais, à compter des années 60, les américains prirent conscience du fait qu’ils étaient, en quelque sorte les survivants d’un drame qui concernait tous les juifs du monde .
Il devenait, pour tous, capital de s’aligner sur l’élan jailli d’Israël et adopté unanimement dans le monde entier.
La date du 27 Nissan, bénéficiant d’un large consensus – Israël , les Etats Unis et progressivement la plupart des pays – et ayant une double justification (à la fois historique et religieuse), est maintenant retenue par le judaïsme français, dans toutes ses composantes, à l’unisson d’Israël.
Le 27 Nissan, des sirènes retentissent dans chaque coin d’Israël, invitant chacun à s’arrêter net, où qu’il se trouve, pour se recueillir en silence, pendant une minute.
Cette sonnerie retentit en nous comme le son du Choffar qui éveille nos consciences.
Et dans toutes les synagogues d’Israël et de diaspora, la récitation lancinante du Kaddich ranime en nous tous le souvenir de tous ceux que nous n’oublierons jamais.
Ainsi par l’institution du Yom Hashoah, ce tragique moment de l’histoire du peuple juif est indissolublement lié à la renaissance d’Israël, notre foyer spirituel.
Moise COHEN