Pessah
commémore la sortie du peuple hébreu d'Égypte et l'avènement du
peuple juif
après le
don de la Torah à Moïse sur le mont Sinaï.
En hébreu, Pessa'h signifie
passer par-dessus. Ce nom vient rappeler qu'au cours des Dix Plaies infligées
aux Égyptiens, Dieu tua tous les premiers-nés égyptiens mais il passa au-dessus
des maisons juives et les préserva.
Le sens de Pessa'h : le temps de la Libération, zémane
hérouténou. Les juifs sont libérés par Hachém, n'étant pas capables de sortir de l'état d'assimilation qui tenait son
identité dans un carcan.
Histoire :
C’est
peut-être la fête juive la mieux connue. Pessah a lieu au début du printemps
A
la maison comme à la synagogue, prières et rituels célèbrent la fertilité de la
terre dans l’attente d’une nouvelle récolte. ils célèbrent également l’éxode
biblique de l’esclavage égyptien. Cet évenement fut le facteur qui détermina la
création du peuple juif il y a environ 3,500 ans. Des restrictions semblables à
celles du Chabbat s’appliquent pour les deux premiers et les deux derniers
jours de cette fête, qui dure huit jours : une restriction sur toute nourriture
contenant du levain s’applique à toute la periode de la fête.
La
fête commence par un festin élaboré, le Seder, composé d’aliments qui revêtent
une importance symbolique spéciale et au cours duquelle la famille revit
l’expérience de la rédemption et où elle se concentre sur ce qu’implique le
fait d’appartenir au peuple juif. Plus largement, c’est le moment de considérer
le sort de tous les gens qui sont victimes de toute forme d’esclavage. On
constate qu’en conjugant les efforts de l’être humain et l’assistance divine,
toute l’humanité peut prétendre aux joies et aux responsabilités de la liberté.
La fête de Pessa’h se caractérise par une triple interdiction
concernant le ’hamets : de le consommer, d’en profiter et d’en posséder.
Le ’hamets est un terme désignant tout aliment ou boisson ou tout autre
produit fait à partir du blé, de l’orge, du seigle, de l’avoine, de l’épeautre
ou de leurs dérivés, ayant fermenté, même si le produit n’en contient qu’une
toute petit partie.
Avant
que la fête ne commence, les juifs recherchent et détruisent toute nourriture à base
de levure se trouvant dans leur maison. On peut, aussi, procéder à la « vente »
de leur 'Hametz pour s'en débarrasser le temps de la fête.
La
veille de la fête au soir, on organise à la maison la recherche du « 'Hametz ».
Des miettes de pain enveloppées dans du papier sont parfois cachées pour les
enfants. Le « 'Hametz » trouvé est ensuite brulé le lendemain matin et une
bénédiction est alors prononcée, déclarant « poussière » tout le 'Hametz
n'ayant pas pu être débusqué. Le premier jour de Pessa'h commence le soir
suivant avec le premier Seder.
La
coutume est de placer dans différents endroits de la maison, 10 petits morceaux
de ’Hamets enveloppés dans du papier. Quand le ’Hamets est retrouvé, on le
mettra dans un sac afin de brûler le lendemain avant 12h40.
Symbôles du Seder :
L'agneau : (comme
le sacrifice demandé aux Israélites 4 jours avant leur libération, selon le
texte de l'Exode 12:3). Bien que les sacrifices ne puissent plus être réalisés
depuis la destruction du second Temple de Jérusalem, un os grillé d'agneau est
présent sur la table du Seder.
Les herbes amères mangées
à des moments spécifiques de la soirée, rappellent l'âpreté de l'esclavage en
Égypte.
La Matza : symbôle de la hâte avec laquelle les
Hébreux ont recouvré leur liberté, grace aux miracles réalisés par Dieu.
Les matzot sont
au nombre de 3 sur le plateau du Seder.
Quatre coupes de vin (ou de
jus de raisin) bues à des moments spécifiques de la soirée, par tous les
convives qui les boivent en étant accoudés sur le côté gauche, « comme des
hommes libres ».
Le souhait "L'an prochain à Jérusalem"
est prononcé dans tous les foyers.
Le
Plat du Seder est placé au centre de la table. Il contient les différents
mets symbolisant l’esclavage en Egypte et la délivrance du peuple juif. (Les
mets en eux-mêmes de l’ordre de leur présentation différent selon les
traditions des divers groupes ethniques juifs.)
La composition du plat :
Zro’a : On prendra un os (de poulet ou d’agneau) en souvenir du
"bras étendu" avec lequel D’ délivra d’Egypte. Cet os grillé
symbolisera le quorban Pessa’h (le sacrifice de Pessa’h). On ne le mange pas
au séder, de même qu’il est défendu de consommer ce soir-là toute viande
grillée. On pourra toutefois le manger le lendemain.
Beitsa : Un oeuf dur (que l’on fait parfois griller). On le mange en
signe de deuil, en souvenir de la destruction du Temple, comme il est dit :
"Je placerai Yerouchalayim au-dessus de mes plus grandes joies".
Maror : Des herbes amères comme des Egyptiens rendirent amère la vie des ancêtres. Parmi les légumes autorisés pour accomplir la mitswa de maror, la
laitue est utilisée le plus couramment.
On trempe le maror dans le ’harosseth pour atténuer un peu son
goût amer.
’Harosset : Il symbolise le mortier avec lequel les ancêtres
fabriquèrent des briques pour les Egyptiens. Il est composé de dattes, de noix,
de pommes, d’amandes et d’autres ingrédients que l’on ajoute parfois. Le vin
rouge servant à délayer le mélange rappele le sang des nouveaux-nés d’Israël
qui fut versé par le décret de Pharaon.
Karpas : On utilise généralement le persil, le céleri, le radis ou
la pomme de terre, que l’on trempe dans de l’eau salée en souvenir des larmes
versées par nos ancêtres, esclaves en Egypte.
’Hazéreth : C’est en fait de la laitue tout comme le maror. Certaines
illustrations du plat du séder indiquent en effet maror une seconde fois, à la
place de ’hazéreth. De nos jours on nomme - à tort - ’hazéreth le raifort.
Cette méprise est dûe à l’ancienne coutume d’ajouter du raifort à la laitue
mangée avec la matsa, pour la rendre un peu plus amère.