La cellule516 est un appartement habité.
Ici, l’espace, le contexte, n’a pas été conçu par Le Corbusier pour servir l’art, mais l’homme, dans ses gestes les plus quotidiens.
C’est une cellule d’habitation : la plus petite unité nécessaire pour "bien" vivre. L’architecte a normé notre manière d’habiter, comme le White Cube norme notre manière
de regarder, d’éprouver, et de comprendre l’œuvre d’art aujourd’hui.
Le dispositif de la cellule516 mélange les protagonistes - œuvres d’art, résidents/usagers, enveloppe architecturale - dans un jeu susceptible d’en subvertir ou d’en préciser les définitions.
Pour sa première édition
la cellule516 accueille les oeuvres d'Absalon
" Projet
Construction de six cellules, différentes dans leurs formes, mais où le même mode d’utilisation se retrouve. Elles s’inscrivent dans différentes villes. L’ensemble des six cellules forme une totalité.
Les dimensions des constructions varient. Ce sont des espaces conçus pour une seule personne.
Les volumes sont construits de telle manière que, malgré des tailles relativement petites, je ne souffrirai pas du manque d’espace. Par leur qualité, les cellules sont plus des « espaces-mentaux » que des « espaces-physiques ». Comme des miroirs de mon intérieur, elles me seront familières.
La cellule est un mécanisme qui conditionne mes mouvements. Avec le temps et l’habitude, ce mécanisme deviendra mon confort.
La réalisation de prototypes me permet d’observer mes réactions et celles des gens pour définir à travers elles un éventuel développement du projet.
La nécessité de ce projet naît des contraintes imposées à ma quotidienneté par un univers esthétique où les choses sont standardisées, moyennes. Ce projet reflète le calme dont j’ai besoin. Sa réalisation me paraît vitale. Je voudrais faire de ces cellules mes maisons, y définir mes sensations, cultiver mes comportements. Ces maisons sont un dispositif de résistance à la société qui m’empêche de devenir ce que je dois devenir. Toutes les décisions qui président à la construction sont choisies. Je serai heureux de vivre ces choix.
Les six maisons doivent être construites en confrontation à un espace urbain et dans des villes liées à mon activité. Cette confrontation est nécessaire car ces maisons ne sont pas utopiques. Elles ne sont pas des solutions d’isolement. Elles sont faites pour vivre le social.
La construction est faite par moi, en bois peint en blanc. Les maisons m’appartiennent. Elles ne se visitent qu’en ma présence et par une personne à la fois. Elles conditionneront la qualité de mes rapports humains."
Absalon
UN VIRUS DANS LA VILLE
film documentaire réalisé par Cédric Venail durée : 80 minutes
Au début des années 90, l’artiste franco-israélien Absalon conçoit un projet de vie qui s’éloigne radicalement des aspirations habituelles à une "vie meilleure". Pour engager son projet et le tenir, il se fabrique six cellules à habiter, six petites maisons individuelles destinées à de grandes villes du monde : Paris, Zurich, New-York, Tel-Aviv, Francfort,Tokyo...
Depuis qu’Absalon est mort, ses cellules se trouvent dans des musées internationaux où elles ne témoignent plus ni de leur raison d’être ni de leurs effets. En écoutant Absalon exposer son projet au cours d'un diaporama en 1993, le film s'attache à présenter ses maisons et leurs lieux d’implantation. Mais que s'est-il passé depuis ? Que reste-t-il de son projet aujourd'hui ? Entre traces et projections, je suis parti à la recherche de ce projet inachevé. J'ai trouvé Un virus dans la ville.
Entrer dans la cellule516
La cellule516 se visite du 17 mai au 20 septembre 2013, du lundi au vendredi entre 10h et 17h.
Réservation obligatoire sur www.cellule516.com
cellule516 Cité Radieuse Le Corbusier 280 boulevard Michelet 13008 Marseille www.cellule516.com
Parking gratuit Métro Rond-point du Prado BUS 21 - 22
Pour tout renseignement : ak@cellule516.com
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