Les relations avec les
pays d'Afrique sub-saharienne datent du milieu des années 1950 ; les premiers
contacts furent établis avant même l'accession de certains d'entre eux à
l'indépendance. En 1956, des relations diplomatiques furent instaurées avec le
Ghana, puis avec la plupart des pays situés au sud du Sahara (dont la Cote
d'Ivoire en 1962). Au début des années 1970, Israël entretenait des relations
diplomatiques pleines et entières avec trente-trois Etats d'Afrique noire. Ces
relations étaient l'expression d'une affinité avec l'Etat d'Israël, lui-même
tout jeune, ayant conquis son indépendance en 1948 et impatient de partager son
expérience et son savoir-faire avec les nouveaux Etats africains. Des relations
économiques profitables aux deux parties ont également été établies, comprenant
de nombreux projets communs.
Dans le sillage de la
Guerre de Kippour en 1973 et de la crise pétrolière mondiale qui s'ensuivit, la
plupart des pays sub-sahariens décidèrent de rompre leurs relations
diplomatiques avec Israël, pour deux raisons principales : les promesses de
pétrole à bon marché et d'aide financière, ainsi que l'alignement sur une
résolution de l'OUA (Organisation de l'unité africaine) adoptée sous l'égide de
l'Egypte et appelant à la rupture des relations avec Israël. Seuls le Malawi,
le Lesotho et le Swaziland maintinrent des relations diplomatiques à part
entière avec Israël, tandis que quelques autres pays gardaient des contacts
dans le cadre de bureaux d'intérêts auprès d'ambassades étrangères. La
coopération, cependant, se poursuivit dans une certaine mesure ; des étudiants
africains participaient à des stages de formation en Israël ; et des experts
israéliens étaient actifs dans l'ensemble du continent.
Depuis les années 1980,
les relations diplomatiques ont progressivement été renouées avec les pays
sub-sahariens (Cote d'Ivoire et Cameroun en 1980, Zaïre en 1982, Liberia en
1983, Togo en 1987) mouvement qui s'est accéléré avec les négociations de paix
engagées entre Israël et ses voisins arabes. A la fin des années 1990, des
relations officielles étaient rétablies avec 39 pays sub-sahariens.
Israël et les pays
sub-sahariens sont actuellement engagés dans un dialogue politique se
traduisant par des visites réciproques de chefs d'Etat et de ministres. Entres
autres activités, citons les relations économiques et commerciales, les contacts
culturels et universitaires, divers projets conjoints dans les domaines de
l'agriculture et de l'assistance médicale, des programmes de formation
professionnelle et, en cas de besoin, de l'aide humanitaire.
Israël
suit avec intérêt le processus d'intégration économique et politique en
Afrique, et la création de l'Union africaine. En témoignage d'amitié et de
solidarité, Israël a renouvelé son engagement à œuvrer de concert avec les
nouvelles institutions et organisations africaines, ajoutant un autre chapitre
aux relations uniques en leur genre entretenues avec ce continent.