L’Iran s’emploie
activement, depuis près de 20 ans, à se donner les capacités nécessaires pour
la production d’armes nucléaires et ce, en dépit de son engagement et de ses
déclarations selon lesquelles Téhéran ne cherche à se doter d’énergie nucléaire
qu’à des fins civiles.
Tout au long de
cette période, l’Iran a, à maintes reprises, berné la communauté internationale
sur son programme nucléaire, s’employant notamment à dissimuler l’existence des
installations d’enrichissement de Natanz et Qom. L’Iran a en outre systématiquement
défié les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, l’appelant à mettre fin
à l’enrichissement d’uranium.
Violant
effrontément ces résolutions, l’Iran a décuplé le nombre de ses centrifugeuses,
le faisant passer de 164 en 2006 à 18.000 aujourd’hui, et, tout en poursuivant
les négociations avec la Communauté internationale, il a réussi à amasser
plusieurs tonnes d’uranium enrichi.
Un Iran
possédant des capacités nucléaires militaires constitue une lourde menace sur
la stabilité, la sécurité voire la paix des pays du Moyen-Orient, et notamment
d’Israël qui, à maintes reprises, a été nommément menacé par l’Iran d’être rayé
de la carte.
L’Iran continue
à développer activement des missiles de portées diverses, notamment des
missiles balistiques intercontinentaux destinés à être équipés d’ogives
nucléaires.
Ces missiles
constituent une très grave menace pour le Moyen-Orient mais aussi pour
l’Europe, les Etats-Unis, et bien d’autres pays encore.
Suite à ces
agissements de la part de l’Iran, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une
série de résolutions. La plus récente d’entre elles, la résolution 1929, datant
de juin 2010, enjoint l’Iran à se conformer aux mesures suivantes :
1. La
suspension totale et illimitée de tout enrichissement, retraitement et activité
liée à l’eau lourde.
2. La
suspension de toute activité liée au développement de missiles balistiques
capables de transporter des armes nucléaires.
Dans cette
résolution, le Conseil de Sécurité spécifie clairement que l’Iran a déjà violé
par le passé, des résolutions du Conseil de sécurité.
Au fil des
années la Communauté internationale a mis en œuvre des sanctions à l’encontre
de l’Iran, destinées à amener Téhéran à mettre fin à son programme nucléaire
militaire.
L’Iran continue
néanmoins de violer de manière flagrante les résolutions du Conseil de
Sécurité, faisant progresser son programme militaire nucléaire tout en
négociant avec le P 5 + 1.
Ces
négociations débutent à un moment où le régime iranien se trouve soumis à une
très forte pression causée par le poids que font peser les sanctions sur lui.
Téhéran tente donc désespérément d’obtenir la levée de ces sanctions qu’il ne
faut, en aucun cas assouplir, étant si près du but.
C’est au
contraire le moment opportun pour s’acheminer vers une véritable solution
diplomatique, qui pourrait déboucher sur une issue pacifique du programme
nucléaire militaire iranien. Cette solution n’est toutefois réalisable que si
la Communauté internationale maintient sa pression sur l’Iran et ne lève pas
prématurément l’étau qui l’étrangle, en allégeant les sanctions. Ce serait une
erreur historique que de relâcher la pression que constituent les sanctions
avant de s’assurer du démantèlement total par l’Iran, de son programme
nucléaire.
Israël
accepterait une véritable solution diplomatique qui entraînerait le
démantèlement du programme d’armement nucléaire de l’Iran. Une telle solution
exigerait de l’Iran qu’il se conforme aux résolutions du Conseil de Sécurité et
à d’autres mesures qui font appel à elles pour :
• Cesser tout
enrichissement nucléaire.
• Transférer
hors de son territoire tous les stocks d’uranium enrichi.
• Démanteler
les installations souterraines près de Qom et Natanz, y compris les
centrifugeuses présentes à l’intérieur.
• Arrêtez tous
les travaux sur le réacteur plutonigène à Arak.
Malheureusement,
nous n’avons vu aucune preuve démontrant que l’Iran est prêt à accepter une
telle solution.
Au contraire,
l’Iran continue d’enrichir de l’uranium sans relâche. Il insiste sur le fait
qu’il a le "droit d’enrichir."
Mais comme le
président Rohani l’a révélé dans son livre en 2011:
«Un pays qui
peut enrichir de l’uranium à 3,5 % aura aussi la capacité de l’enrichir à 90% …
Avoir la capacité de fait du cycle du combustible signifie qu’un pays qui
possède cette capacité est en mesure de produire des armes nucléaires ».
L’objectif de
Rohani est clair.
En outre, le «
guide suprême » Khamenei est le véritable décideur en ce qui concerne le
programme nucléaire iranien. Khamenei n’a pas donné la moindre indication qu’il
a changé son objectif qui est de posséder l’arme nucléaire.
L’Iran prétend
qu’il a apparemment le «droit d’enrichir ». Mais un pays qui trompe
régulièrement la Communauté internationale, qui viole les résolutions du
Conseil de sécurité de l’ONU, qui participe au massacre de civils en Syrie et
qui favorise la terreur dans le monde entier, n’a pas ce droit.
Israël ne
s’oppose pas à ce que l’Iran ait un programme d’énergie nucléaire pacifique.
Mais, comme cela a été démontré dans de nombreux pays, du Canada à l’Indonésie,
les programmes pacifiques n’ont pas besoin d’enrichir de l’uranium ou de
produire du plutonium. Le programme d’armement nucléaire de l’Iran le fait.
Israël fait
appel à la Communauté internationale pour qu’aucun accord partiel ne soit
conclu avant d’obtenir le démantèlement complet du programme nucléaire
militaire iranien, et qui en même temps, pourrait conduire à l’effondrement du
régime des sanctions.
L’Iran pense
qu’il pourrait s’en sortir en faisant des concessions superficielles qui ne
gêneraient pas de manière significative le développement d’armes nucléaires,,
concessions qui pourraient s’inverser dans les semaines à venir. En échange,
l’Iran exige un allègement des sanctions dont il a fallu des années avant
qu’elles ne soient mises en place.
La Communauté
internationale doit rejeter les tentatives de l’Iran d’obtenir un accord qui
lui laisse la possibilité de développer des armes nucléaires.
La Communauté
internationale doit insister pour obtenir un accord véritable et durable.