Yves Sautois à Jérusalem

En route pour la Terre Promise

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    Voilà, on y est, le 2 avril 2012, le jour du départ pour le grand défi : relier Mettet, Belgique, à Jérusalem, Israël.

     

    Pari un peu fou mais le monde ne l'est-il pas aussi?

     

    En route donc, direction le Sud, jusque dans le fond de l'Italie. Ensuite, virage à l'Est vers la Grèce et puis Tel-Aviv et enfin Jérusalem.

     

    Tout commence bien avec 25 jours de froid et de pluie. Je ne quitte pas mon Polar ni ma veste thermique. Enfin, vers Orange, le temps s'améliore et je peux marcher en T-shirt.​​​
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    ​Après plus d'un mois, je passe la frontière italienne, descente tout droit vers Rome et Naples. Vintimille m'accueille joyeusement avec 28 heures de pluie, 3 orages et 5cm d'eau dans la tente, je devrais plutôt dire l'aquarium!

     


    Enfin le beau temps s'installe et une fois à Rome, c'est vraiment la canicule, mais tout cela n'entame pas ma bonne humeur, d'autant plus qu'au fil de ma route je rencontre des gens formidables, tous un peu surpris par mon aventure mais tous voulant la suivre avec moi; ce sera fait, les photos suivront.

    La route vers Naples est monotone, le long de la mer, une longue ligne droite à n'en plus finir!


     

    Naples! Je m'en excuse auprès de mes amis italiens mais j'avais le souvenir d'une ville sale et de gens désagréables ; eh bien, c'est toujours le cas! Vite direction Bari et le bateau pour la Grèce, le centre de l'Italie est superbe mais fort compliqué pour trouver des campings, je commence donc à tester les bancs publics; après 4 mois, je suis devenu un expert. Pour tous renseignements, contactez-moi au 0032..........

    Bari, embarquement pour Igoumenitsa et déjà 5 pays parcourus (eh oui, Monaco et le Vatican sont des pays). Après un autre banc et une traversée sans dormir, soit 43 heures, il ne me reste qu'à faire douze kilomètres pour rejoindre le camping. Heureusement, il est 6h du matin et il fait frais.

    J'arrive aussi frais qu'un poisson qui a passé une journée sur la plage de Tel-Aviv en plein soleil (l’odeur en moins). La traversée de la Grèce se passe plus rapidement que prévu, entre l’incendie de forêt à Patras, le banc public à Amphilochia et j'en passe.

     

    Athènes, deuxième déception, tout est commercial: Plaka ressemble à un super marché, l'Acropole est un nid de grues et d'échafaudages. Comme le Piree à Knokke, un week-end au mois de juillet… avec le soleil en plus! Où sont donc la gaité des grecs, le sens de l'hospitalité ? Il n'y a qu'en Grèce qu'aucune ristourne ne m'a été accordée en tant que marcheur de Jérusalem.

    Bon, ce n'est pas grave, je ne suis pas là pour me faire des soucis surtout que j'approche du but et que jusque maintenant tout s'est bien passé.

     

    Premier août, on embarque pour Tel-Aviv International Air Port Ben Gurion!

     

    Le lendemain 2 août, soit après 4 mois et 3338 kilomètres, je suis où je voulais être : JERUSALEM. Ouf!

     

    Ce que je vais écrire n'est pas pour flatter votre ambassade ni personne, c'est la stricte et pure
    vérité : je connaissais Israël, j'y ai retrouvé ce que je pensais en mieux!

    L'accueil : quelqu'un qui vous voit sur le bord de la route qui ramène sa famille à la maison et vient vous rechercher, un serveur à qui vous demandez un endroit pour loger et qui vous héberge chez lui, dormir sur un banc public (eh oui, même en Israël) un vendredi soir et des jeunes qui font la fête autour de vous, à l'heure où j'écris ces mots. Je dors pour une semaine dans un parc public à Tel-Aviv avec des gens qui n'ont pas d'appartement mais qui m'ont accueilli les bras ouverts.


    Le pays: c'est merveilleux, seul reproche à mon goût : trop de montagnes!!


    L'insécurité: je préfère dormir sur un banc à Jérusalem ou à Tel-Aviv qu'à Bruxelles ou à Charleroi (désolé pour mes compatriotes, mais c'est vrai). Voilà, le plus dur est fait (écrire ce texte). Maintenant, dix jours de détente avant le retour...





     
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