Elections Parlementaires Israéliennes

Elections pour la 19ème Knesset - 22 janvier 2013

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    Les élections pour la 19ème Knesset auront lieu en Israël le 22 janvier 2013.

    Le système électoral israélien  reflète la forte tradition démocratique de l'Etat. Les élections à la  Knesset sont universelles, nationales, directes, secrètes et à la représentation proportionnelle.

    A propos des élections en Israël (pdf en anglais)
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    1. LE SYSTÈME

    Chef de l'Etat : le Président Shimon PERES

    Chef du Gouvernement: le Premier Ministre Benjamin NETANYAHU

    Assemblée: Israël  a un parlement à une seule chambre, la Knesset, avec 120 sièges.

    Le Président est élu par le Parlement pour un mandat de 7 ans.

    Le Premier Ministre est nommé par le Président pour un mandat de 4 ans.
    Les 120 membres de la Knesset sont élus via un système de représentation directe, universelle, proportionnelle à partir de listes de candidats préétablis, pour un mandat de 4 ans.

    Population d'Israël: 7.590.758 (est. Juillet 2012)

    Israël a un système électoral  basé sur une représentation proportionnelle nationale, et le nombre de sièges obtenu par chaque liste à la Knesset est proportionnel au nombre  d'électeurs ayant voté en sa faveur. Le seuil d'éligibilité est de 2%, c'est-à-dire qu'un parti doit obtenir au moins 2% des suffrages pour être élu. D'après ce système, les électeurs votent pour la liste d'un parti et non pour un candidat particulier sur la liste. Les élections pour la Knesset ont lieu tous les quatre ans, mais la Knesset ou le Premier Ministre peuvent décider de tenir des élections anticipées.
     
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  • 2. TOILE DE FOND POLITIQUE

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    Suite aux élections législatives israéliennes de 2009, Benjamin Netanyahu forma un gouvernement de coalition relativement large réunissant des tendances très variées, incluant tant des partis de droite (Likoud et Yisrael Beiteinou), des partis ultra-orthodoxes et religieux (Shas, United Torah Judaism et Habayit Hayehudi), que le parti travailliste politiquement à gauche.
    Malgré de nombreuses divisions, au sein des partis de la coalition, sur des questions de sécurité nationale, économiques et sociales, le processus de paix et la séparation de la religion et de l'Etat, le gouvernement Netanyahou a été relativement stable et a su relever des défis sur plusieurs fronts différents.
    Concernant le processus de paix avec les Palestiniens, le début du mandat de Netanyahu a été marqué par son discours politique à l'Université Bar-Ilan, où il a souscrit à la notion d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël, ainsi que par l'accord du gouvernement de geler la construction israélienne en Cisjordanie. Cependant, ces actes n'ont pas produit la percée espérée d'une reprise des négociations de paix, les Palestiniens optant pour une internationalisation de la question par le biais de l'ONU, culminant dans la résolution à l'Assemblée Générale de novembre 2012.
    Au niveau régional, les soulèvements dans le monde arabe ont rendu la situation hautement imprévisible, avec deux des voisins d'Israël – l'Egypte et la Syrie – subissant des changements profonds. La menace nucléaire de l'Iran a aussi continué à se préciser, cette question se profilant de plus en plus dans le débat public israélien. Tout le long de 2011 et 2012, le Sud d'Israël a souffert d'un nombre croissant d'attaques depuis Gaza, culminant dans l'opération "Pilier de Défense" en novembre 2012.
    Sur le plan domestique, l'été 2011 a été marqué par des protestations pour plus de justice sociale et des manifestations de masse ont dénoncé le coût de la vie élevé en Israël et exigé une répartition plus égale des devoirs et des droits. D'autres événements internes marquants ont été le feu de forêt qui a ravagé le Carmel en décembre 2010, ainsi que la libération de Gilad Shalit, détenu en captivité par le Hamas pendant plus de cinq ans.
  • 3.CALENDRIER ELECTORAL

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    6 décembre 2012 – dernier jour pour la soumission des listes des candidats pour la Knesset, à la Commission Electorale Centrale.

    10 janvier 2012 – journée électorale pour les membres des missions diplomatiques israéliennes seulement.

    22 janvier  2013 – Journée électorale.  Les bureaux de vote seront ouverts de 7:00 à 22:00.

    5 février 2013 – session plénière inaugurale de la Knesset nouvellement élue.  
  • 4 .PARTIS PARTICIPANTS

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    Les partis listés ci-dessous sont répertoriés selon le nombre de sièges que chacun de ces partis estime pouvoir obtenir en vertu des deniers sondages. Il est important de noter que plus d'un tiers des électeurs israéliens étaient indécis à moins de deux semaines des élections.

    Likoud Yisrael Beiteinou: Le parti Likoud, dirigé par le Premier Ministre Binyamin Netanyahou - le parti de droite traditionnel d'Israël, avec une attitude nationaliste et une approche économique libérale, a établi une liste commune en octobre 2012 avec Yisrael Beiteinou, un parti nationaliste plus jeune dirigé par le Ministre des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman.

    Le Parti Travailliste: Le 17 janvier 2011, le dirigeant du parti Ehud Barak faisant face à une dissidence de son parti sur sa présence dans la coalition démissionne du parti travailliste avec quatre autres membres de la Knesset et à la forme un nouveau parti, nommé "Indépendance". C'est Shelly Yachimovich qui par la suite fut élue à la présidence du parti, mettant l'accent sur les valeurs sociales.

    Habayit Hayehudi: Ce parti représente la communauté religieuse nationaliste d'Israël. Il remplace le parti traditionnel Mafdal, et est dirigé par le jeune et charismatique Naftali Bennett.
    Yesh Atid: En janvier 2012 le journaliste Yair Lapid quittait le monde des médias pour une carrière politique. Son nouveau parti centriste met l'accent sur la séparation claire entre l’Etat et la religion, l'annulation de certains privilèges dont jouit la communauté Haredi (orthodoxes). Il est en faveur d'une action pour trouver un règlement politique avec les palestiniens. Il prône l'amélioration du niveau économique des couches moyennes de la population. 

    Shas: Le parti qui se veut représentant de la communauté orthodoxe séfarade a vu le retour de Aryeh Deri comme co-président du parti avec le ministre de l’intérieur Eli Yishai et le ministre de la construction Ariel Atias. Le programme du parti met fortement l’accent sur la promotion de l’agenda ultra-orthodoxe et l'amélioration du niveau de vie des couches défavorisées dans la société israélienne.

    Hatnuah: Ayant perdu les primaires pour la direction du parti Kadima et démissionnaire du Parlement, Tzipi Livni a décidé d’un retour en politique à la tête de son nouveau parti. Le 27 Novembre, Livni a annoncé la création du parti « Hatnuah » qui signifie littéralement « le mouvement » en hébreu. Le parti met l’accent sur la résolution du conflit avec les palestiniens.

    United Torah Judaism: « United Thora Judaism » est une alliance de deux partis haredis ashkenazes. Il est mené par Yaakov Litzman et promeut les valeurs ultra-orthodoxes.

    Meretz: Parti de gauche prônant la séparation Etat/Religion, l’équité sociale et la reprise des négociations politiques avec les palestiniens, qui a perdu de son influence au cours des législatives de 2009 et qui est actuellement dirigé par Zahava Gal-On.

    Balad: Parti nationaliste arabe mené par Jamal Zahalka. Un membre du parti, Haneen Zoabi, a été déchue de son poste de député car ayant nié à Israël le droit d’exister en tant qu’Etat juif et démocratique. Cependant la Cour Suprême israélienne a affirmé qu’elle aura toujours le droit de se présenter aux prochaines élections.

    United Arab List-Ta’al: United Arab List-Ta’al est une alliance de deux partis arabes, United Arab List ( Ra’am) et Ta’al. Le parti est dirigé par Ibrahim Sarsur.

    Hadash: Hadash est un parti ultra gauchiste qui se défini comme parti juif et arabe, dirigé par Mohammad Barakeh, sur le modèle des partis communistes.

    Kadima: Plus grand parti à la sortie des élections de 2009, ce parti centriste est actuellement dirigé par Shaul Mofaz. Le précédent leader, Tzipi Livni, a quitté le parti et a fondé le parti « Hatnuah ». Les élections internes de Kadima ont permis de définir les axes de revendications politiques du parti que sont l’abandon des privilèges dont jouissent les communautés Haredi  ainsi que la reprise des négociations politiques avec les palestiniens.

    Am Shalem: Le Rabbin Haim Amsalem a été élu à la Knesset en tant que membre du Shass au cours des 17ème et 18ème  législatures. Il a créé un nouveau mouvement politique appelant à une meilleure intégration des Haredi au sein de la société israélienne. 

    Otzma Le Yisrael: Parti ultra-nationaliste dirigé par Michael Ben-Ari.

  • LISTE DES PARTIS PRESSENTIS POUR NE PAS DÉPASSER LE QUOTA DES 2%

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    La Liste Libérale Ale Yarok (Ale Yarok signifie “feuille verte”) qui promeut la légalisation du cannabis, a fusionné avec la liste libérale.

    Le parti des travailleurs Da’am – un parti de gauche qui s’est montré actif au moment des manifestations en faveur d’une plus grande justice sociale de 2011. La tête du parti est tenue par la journaliste arabe Asma Agbarieh qui est l’unique femme arabe israélienne à avoir pris la tête d’un parti politique.

    Dor, le nouveau parti des retraités, espère renouveler le succès du parti « Gil », surprise des élections de 2006 qui a par la suite disparu du paysage politique.

    Le parti Economie – en mai 2012 un nouveau parti a été créé, qui promeut entre autre le soutien aux PME-PMI

    Eretz Hadasha (Nouvelle Terre), nouveau parti de centre gauche créé par le réalisateur de film Rani Blair et l’avocat Eldad Yaniv, qui était précédemment à la tête du mouvement « La Gauche Nationale ».

    Kulanu Chaveirim « Nous sommes tous amis » - en octobre 2012 un nouveau parti a été créé représentant les fidèles hassidiques du Rabbin Nachman de Breslov.

    Netzah (éternité) – parti créé par les fidèles du Rabbin haredi lituanien Samuel Auerbach.

    Le Parti Populaire reconstitué avant les élections de 2009 par quelques un des anciens  membres  du parti Ale Yarok

    Le Parti Pirate – en juillet 2012 un nouveau bureau du Parti pirate a demandé à être officiellement reconnu en tant que parti politique. Le parti affiche son soutien «  à la liberté de partager et de copier » et « le secteur du piratage »

    11 autres partis sont inscrits à ces élections.