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Suite aux élections législatives israéliennes de 2009, Benjamin Netanyahu forma un gouvernement de coalition relativement large réunissant des tendances très variées, incluant tant des partis de droite (Likoud et Yisrael Beiteinou), des partis ultra-orthodoxes et religieux (Shas, United Torah Judaism et Habayit Hayehudi), que le parti travailliste politiquement à gauche.
Malgré de nombreuses divisions, au sein des partis de la coalition, sur des questions de sécurité nationale, économiques et sociales, le processus de paix et la séparation de la religion et de l'Etat, le gouvernement Netanyahou a été relativement stable et a su relever des défis sur plusieurs fronts différents.
Concernant le processus de paix avec les Palestiniens, le début du mandat de Netanyahu a été marqué par son discours politique à l'Université Bar-Ilan, où il a souscrit à la notion d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël, ainsi que par l'accord du gouvernement de geler la construction israélienne en Cisjordanie. Cependant, ces actes n'ont pas produit la percée espérée d'une reprise des négociations de paix, les Palestiniens optant pour une internationalisation de la question par le biais de l'ONU, culminant dans la résolution à l'Assemblée Générale de novembre 2012.
Au niveau régional, les soulèvements dans le monde arabe ont rendu la situation hautement imprévisible, avec deux des voisins d'Israël – l'Egypte et la Syrie – subissant des changements profonds. La menace nucléaire de l'Iran a aussi continué à se préciser, cette question se profilant de plus en plus dans le débat public israélien. Tout le long de 2011 et 2012, le Sud d'Israël a souffert d'un nombre croissant d'attaques depuis Gaza, culminant dans l'opération "Pilier de Défense" en novembre 2012.
Sur le plan domestique, l'été 2011 a été marqué par des protestations pour plus de justice sociale et des manifestations de masse ont dénoncé le coût de la vie élevé en Israël et exigé une répartition plus égale des devoirs et des droits. D'autres événements internes marquants ont été le feu de forêt qui a ravagé le Carmel en décembre 2010, ainsi que la libération de Gilad Shalit, détenu en captivité par le Hamas pendant plus de cinq ans.