Discours Idit

Discours d'Idit Rosenzweig-Abu

  •   Discours d’Idit Rosezweig-Abu, Chef de Mission adjoint – Ambassade d’Israël, à l’occasion de la cérémonie organisée par « Belgium stands with Israel » en hommage aux 17 victimes des 3 jours de terreurs à Paris.
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    Monsieur l’ambassadeur de France,
    Monsieur le Bourgmestre d’Uccle,
    Monsieur le Bourgmestre de Forest,
    Mesdames et Messieurs les Députés,
    Monsieur le Grand Rabbin,
    Monsieur le Rabbin
    Chers membres de l’Exécutif des Musulmans de Belgique 
    Chers représentants et membres des Organisations Juives de Belgique, 
    Chers amis,

    La semaine dernière a été une semaine d’horreur et de choc, une semaine au cours de laquelle des personnes innocentes ont perdu la vie, cruellement assassinées par des terroristes.
    Dix-sept victimes, chrétiennes, juives et musulmanes se sont ajoutées à la longue liste des victimes de l’idéologie radicale de l’état islamique.
    Cette idéologie radicale qui se répand comme un cancer, est un poison qui entraine dans son sillage mortel tous ceux qui n’y adhèrent pas.
    Elle appelle à la mort des chrétiens, des yézidis, des juifs.
    Elle appelle à la mort de l’Occident
    Elle veut tuer la démocratie.
    Ne vous trompez pas, ces attaques n’étaient pas uniquement dirigées contre un magazine provocateur ou contre un groupe de clients juifs innocents dans un supermarché. Elles visaient les valeurs de la démocratie, la liberté d’expression, la liberté de religion, la tolérance, l’égalité, tout ce qui nous tient à cœur.
    L’Etat d’Israël, comme le reste du monde est plongé dans la tristesse pour ces victimes ; quatre d’entre elles ont été enterrées hier à Jérusalem. Nos plus sincères condoléances vont aux familles des victimes, au Gouvernement et au Peuple français.
    Nous prions pour le rétablissement des blessés.

    Mais nous ne devons pas oublier que nous avons une dette envers ces victimes. Nous avons une obligation morale envers elles. Nous ne pouvons pas laisser vaincre le terrorisme.

    Ces attaques ne peuvent pas avoir pour conséquence l’autocensure des journaux, que ceux-ci censurent leurs mots, leurs articles, qu’ils aient peur de s’exprimer.
    Ces attaques ne peuvent pas avoir uniquement pour conséquence que l’on élève le degré de sécurité pour les communautés juives et que les bébés juifs aillent à la crèche sous escorte armée. 
    Ceci ne peut pas être la réponse. 
    C’est une capitulation. 
    C’est une trahison de notre obligation morale envers les victimes.
    Non. Le chagrin, le choc et la colère d’un million et demi de personnes à Paris et de millions d’autres en Europe, en Israël et à travers le monde doivent se transformer en énergie, en force.
    Nous devons mener une guerre mondiale contre le terrorisme par la coopération internationale des services de renseignements.
    Nous devons comprendre que c’est aujourd’hui la plus grande menace pour notre monde et nous devons joindre nos forces pour le combattre.
    Nous ne nous laisserons pas intimider.
    Nous n’abandonnerons pas nos principes.
    Nous n’abandonnerons pas la démocratie, la liberté de la presse, nous ne cacherons pas notre religion.
    C’est notre obligation morale envers les victimes – les dix-sept assassinées à Paris, les quatre tuées dans l’attaque du Musée Juif à Bruxelles, les enfants assassinés dans l’école juive à Toulouse et les policiers français tombés sous le feu des terroristes en défendant les valeurs de la République
    C’est notre obligation envers eux et nous devons relever ce défi