Alors que j'écris cet article, devant mes yeux, sur mon bureau, se tient une poupée pour enfant représentant un palestinien masqué tenant une pierre dans son poing levé. Le mois dernier, Israël a intercepté 4000 poupées identiques au port de Haïfa. Elles avaient pour destination l'Autorité palestinienne, où elles auraient été distribuées aux plus jeunes citoyens.
Ces poupées encouragent les enfants palestiniens à lancer des pierres contre les israéliens. L'incitation à la violence est chose commune dans les Territoires palestiniens et est comparable à du harcèlement psychologique d'enfants. Cette poupée est le dernier exemple en date de la haine et des insultes dirigées contre Israël, ou plutôt, contre les juifs, manifestées régulièrement dans les émissions télévisées pour enfants et les livres scolaires palestiniens. Pas moins de 25 écoles auraient été nommées d'après des terroristes palestiniens qui ont visé et tués des civils israéliens.
Hier, la députée britannique Sarah Champion a mené un débat parlementaire concernant la détention des jeunes palestiniens par Israël. Je ne doute pas que Sarah Champion était motivée par l'intérêt des enfants. En tant qu'ancien enseignant, moi aussi, je ne veux que ce qu'il y a de meilleur pour les enfants et les jeunes dans le monde. Cela m'a encouragé de rencontrer, lors d'une récente visite à Jérusalem, des jeunes palestiniens et juifs israéliens allant à l'école ensemble. C'est ça que nous devons promouvoir: le renforcement des contacts entre les deux communautés, surtout entre les jeunes. Or, ce discours n'est pas tenu par les responsables du camp de solidarité palestinien, qui préfèrent lancer des propos incendiaires à l'égard d'Israël.
Il est déprimant de voir que tant de défenseurs Pro-palestiniens et Anti-israéliens semblent plus occupés à dresser un portrait monstrueux d'Israël prenant pour cible les enfants palestiniens. Il est vrai que les services de sécurité arrêtent et mettent en détentions beaucoup de jeunes palestiniens, la plupart approchant la vingtaine. Or, cela ne se passe pas sans raison.
La vraie raison, qui dérange, c'est que 70 à 75% de tous les crimes commis par la jeunesse cisjordanienne sont de nature violente. Par exemple, en 2013, sur les 470 inculpations de mineurs, 54% concernaient des jets de pierres et 14% l'usage de cocktails Molotov. Dans certains cas, ces agressions étaient fatales.
Il était stupéfiant d'entendre un député travailliste déclarer lors du débat qu'une pierre n'avait jamais tué quelqu'un. Cette information est incorrecte. Ces pierres – bien plus grosses que de simples cailloux – ont causé des blessures graves à plusieurs citoyens israéliens et ont même entraîné la mort. En mars 2013, cinq mineurs palestiniens ont lancé de lourdes pierres contre une voiture israélienne. Adva Biton était au volant, ses trois filles assises sur la banquette arrière. La cadette, Adèle, âgée de 3 ans, a récemment succombé à ses blessures, encourues pendant l'accident. En septembre l'an dernier, lors d'un accident similaire, le conducteur, Alexander Levlovitz, a perdu le contrôle du véhicule et est décédé. Quatre jeunes palestiniens furent arrêtés.
La manifestation de cette violence ne se limite pas seulement aux jets de pierres. Je peux vous parler d'Eden Attias, poignardé à mort en novembre 2013 par un Palestinien de 16 ans, alors qu'il dormait dans un bus. Je peux également vous parler des deux Palestiniens de 13 et 15 ans qui ont poignardé un Israélien de 13 ans à Pisgat Zeev en octobre 2015. Je peux encore vous parler de Hakim Awaad, un jeune de 17 ans qui a assassiné 5 membres de la famille Fogel à Itamar, dont un bébé de 4 mois, un enfant de 4 ans et un enfant de 11 ans. En réalité, nous nous devons de mentionner ces cas de violence par des mineurs contre des mineurs, puisque de nombreux députés se décrivant comme "Amis de la Palestine" omettent de le faire.
Nous devrions également nous rappeler la réaction au Royaume Uni, lorsqu'en 2011, pendant quelques nuits, des jeunes sont descendus dans les rues lançant des projectiles sur la police et les citoyens. Le pays était outré, a ordonné l'arrestation en masse de ces jeunes et beaucoup de citoyens ont appelé l'armée à réprimer les émeutes. Voilà comment le pays a réagi, après seulement quelques nuits de troubles, alors que les forces de sécurité israéliennes confrontent ces assauts presque quotidiennement et répondent, compte tenu des circonstances, de façon modérée.
L'information concernant les mineurs palestiniens, que Sarah et d'autres choisissent d'omettre, est vitale, et la plupart des propos tenus sont erronés. Dans un article antérieur publié sur le site web du Huffington Post, Sarah prétend que "les soldats n'ont pas l'obligation d'informer [les enfants] de leurs droits," ajoutant qu'"ils rencontrent leur avocat pour la première fois au tribunal, jamais lors de la détention et des interrogatoires." Ces déclarations effrontées sont simplement fausses: les mineurs palestiniens détenus en Cisjordanie ont droit à un avocat, qui doit être tenu informé de toute enquête, afin d'offrir au mineur conseil juridique. Sarah déclare risiblement que les détentions de mineurs par Israël sont comparables à des "crimes de guerre", alors que le système judiciaire militaire israélien fut établi et opère conformément aux Conventions de Genève.
La simple vérité c'est que l'Autorité palestinienne échoue à encadrer adéquatement les mineurs ayant attaqué des Israéliens, en conséquence Israël n'a pas d'autre alternative viable que la détention. J'aimerais réellement que moins de jeunes palestiniens soient arrêtés, mais tant que l'AP ne réussit pas à dialoguer avec Israël pour trouver des alternatives à la détention, l'administration israélienne n'a pas d'autre choix. Il est également important de rappeler que ceux qui critiquent Israël sur cette question, omettent de mentionner les milliers d'arrestations d'enfants palestiniens par les forces de police palestiniennes et les allégations d'abus et de brutalités contre ces dernières, telles que dénoncées par des ONG palestiniennes.
L'AP cultive, de manière perverse, un environnement où les enfants apprennent qu'attaquer des Israéliens sert à servir une cause noble. La jeunesse palestinienne grandit dans des rues portant des noms d'assassins palestiniens et vont voir des matchs de foot dans des stades aux noms de terroristes. Les groupes terroristes inculquent la haine en endoctrinant les enfants pour atteindre leurs objectifs politiques, tout en recrutant des jeunes. Les terroristes imposent à ces cerveaux d'enfants influençables leur idéologie meurtrière tordue.
Nous devons poser des questions au gouvernement israélien sur cette question, l'encourager à s'améliorer et, tant que faire se peut, s'assurer que le système judiciaire en Cisjordanie reflète celui du système civil israélien. Il s'agit de questions légitimes, qui seront prises en compte volontairement par la démocratie israélienne.
Toutefois, il est également important d'encourager activement la société palestinienne à promouvoir des modèles positifs pour ses enfants. Nombreux sont ceux qui prennent part à ce débat sans avoir quelque chose à dire sur le sujet, jamais ne mentionne-t-on l'incitation palestinienne, et toujours refuse-t-on de tenir l'AP pour responsable de ses manquements.
Tant que les défenseurs continueront d'ignorer ces faits, ils n'aideront pas les enfants palestiniens. Ces enfants resteront assujettis à une vague toxique d'incitation et de discours haineux qui se traduit par des adolescents palestiniens de 13 ou 15 ans se promenant dans les rues de Jérusalem, armés de couteaux, avec l'intention de poignarder des Israéliens innocents. Leur idéologie enseigne aux enfants que s'ils meurent en tuant un Israélien innocent ils deviendront des héros et que peut-être, un jour, en leur honneur, une école portera leur nom. Si ceux qui prétendent vouloir véritablement aider les jeunes palestiniens, ils doivent commencer à poser des questions dures et fouillées sur les Palestiniens, tout comme ils le font pour Israël.
Source:
The Times of Israel