Pour les raisons suivantes:
1 – Cet accord permet à l'Iran de poursuivre de façon significative l'enrichissement d’uranium ne correspondant pas aux « besoins classiques » d’objectifs civils. Cette capacité d’enrichissement a été obtenue par tromperie, dissimulation, mais surtout en violant de manière récurrente les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

2 - En imposant des contraintes partielles pour un nombre limité d'années et dans des domaines restreints, l'accord en effet, pour l'essentiel, ne fait que reporter à une date ultérieure la capacité de l'Iran à obtenir le nucléaire militaire. Lorsque ces limitations prendront fin, l'Iran sera libre et en mesure d'augmenter sa capacité globale d'enrichissement de manière significative.

3 -  L'accord ne limite pas de manière adéquate les capacités de recherche et de développement de l'Iran, notamment en ce qui concerne les centrifugeuses avancées. Mettant à profit les conditions les moins restrictives de l'accord, au le cas où il franchirait le seuil d’accès au dispositif nucléaire, l’Iran pourrait compter sur sa capacité à enrichir son uranium rapidement et secrètement. Ce qui réduira le temps nécessaire à l'Iran afin de franchir le cap lui permettant de produire une bombe.

4 - L'accord ne limite pas suffisamment l'activité d’armement de l'Iran (la transformation de l’ogive conventionnelle en ogive nucléaire), ce qu’il doit encore apprendre à maîtriser. L'Iran a déjà la capacité d'enrichissement pour produire une bombe. Il dispose également des moyens de lancement appropriés (missiles balistiques et missiles guidés perfectionnés). Sans limitations sur l’armement, la voie est tracée pour l'Iran pour construire une bombe.

5 – L'accord met graduellement fin aux résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui  imposent un embargo sur les armes à l'Iran et des restrictions sur les capacités de ses missiles balistiques. Le résultat de telles concessions permettra à l'Iran de développer plus encore son programme de missiles et de renforcer ses capacités militaires conventionnelles.

6 – L’accord ne garantit pas la mise en place d’un mécanisme de contrôle et de vérification suffisamment efficace «  à tout moment et en tout lieu ». Même sous les mesures de surveillance de l’AIEA, l’Iran aura les moyens de continuer à tromper, à frauder et à dissimuler. Rappelons que l’Iran a acquis en secret ses capacités nucléaires avancées, malgré les mesures de surveillance de l’AIEA.

7 – La levée imminente des sanctions imposées à l’Iran met fin au levier le plus efficace qui limitait son champ d’action et l’avait amené initialement à la table de négociations. Maintenir la pression est le seul moyen de s’assurer que l’Iran respectera ses engagements.

8 – Parmi les avantages économiques de cet accord, l’Iran accèdera aux fonds gelés (qui atteindraient un montant de 150 milliards de dollars). Ces fonds seront utilisés pour accroitre les activités subversives de l’Iran dans la région et son soutien au terrorisme (y compris au Hezbollah) contre Israël et ses voisins, autant que pour renforcer le régime des ayatollahs. Les activités subversives de l’Iran en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen, ne feront qu’augmenter, tout en bénéficiant d’une légitimité  internationale et d’un statut renforcé de puissance nucléaire de seuil, suite à cet accord

9 – Des capacités nucléaires entre les mains de l’Iran changent la donne et elles vont plus que probablement enclencher une course à l’armement nucléaire qui sabotera la sécurité régionale au Moyen-Orient. Un Iran nucléaire représente une menace non seulement pour Israël mais aussi pour les états modérés du Moyen-Orient et bien au-delà.