Deux sociétés israéliennes, Evogene et
Rahan Meristem ont développé avec succès des variétés de bananes qui ont été
testées sur le terrain pour être résistantes à la cercosporiose noire, la maladie
la plus dommageable qui menace les plantations de bananes commerciales. De
plus, cette découverte élimine la nécessité d’utiliser des fongicides.
L’usine Evogene Ltd (TASE: EVGN ) et la
société de biotechnologie Rahan Meristem (1998) Ltd ont réussi à testé sur le
terrain plusieurs types de bananes avec une tolérance et une résistante
différente à la cercosporiose noire (également connue sous le nom maladie des
raies noires des feuilles), la maladie la plus dommageable menaçant les
plantations de bananes commerciales.
La cercosporiose noire (ou sigatoka noir)
est une maladie foliaire du bananier causée par le champignon ascomycète
Mycosphaerella fijiensis (Morelet). Les plantes ayant leurs feuilles
endommagées par la maladie peuvent avoir une diminution de rendement en fruit
qui peut atteindre près de 50 %.
Ce projet commun vise à découvrir et
valider des gènes avec la possibilité de résister à la cercosporiose noire.
Dans le cadre d’essais dans le champ de culture de Rahan, les bananes avec des
gènes découverts par Evogene, grâce à sa technologie de calcul ATHLETETM, ont
montré un taux d’infection inférieur à celui des cultures de bananes qui ne
contiennent pas les gènes sélectionnés.
Les méthodes actuelles de lutte contre la
cercosporiose noire incluent l’utilisation de fongicides, ce qui peut
représenter 30% du coût de production d’un producteur et ajoute 15 à 20% au
prix de détail de la banane. En plus de ce coût important, l’utilisation
fréquente de fongicides a des effets négatifs importants sur l’environnement et
la santé.
«Pour la banane, qui est considérée comme
le quatrième aliment de base le plus précieux de la planète, la cercosporiose
noire est particulièrement dévastatrice, affectant plus de 50% de cette récolte
dont 2,5 milliards de dollars », a déclaré Rahan CEO Ron Dinar. « La maladie a
la capacité de réduire les rendements de 35 à 50%, ce qui provoque un impact
énorme pour les producteurs dans les principaux pays producteurs d’Amérique
centrale, les Caraïbes, l’Afrique et l’Extrême-Orient. »
Il a ajouté que les résultats des essais
sur le terrain ont le potentiel pour lutter contre l’une des maladies les plus
dévastatrices des cultures du monde.
Le président et chef de la direction Ofer
Haviv de Evogene a déclaré: «Notre travail conjoint avec Rahan est l’une de nos
premières collaborations dans le domaine biotique. Nous sommes très satisfaits
de ces résultats qui renforcent notre confiance dans l’applicabilité de nos
capacités pour cette découverte unique en ce qui concerne les maladies des plantes
et d’autres menaces biotiques ».
Il a ajouté qu’il espérait
étendre la collaboration avec Rahan et fournir une solution économiquement
viable avec cette alternative plus efficace, sans avoir besoin de faire appel à
l’utilisation de fongicides dans la culture du bananier.