BATSHEVA DANCE COMPANY
Ohad Naharin
Israël
Sadeh 21
Vendredi 13 décembre 2013 à 20 h 30
Samedi 14 décembre 2013 à 20 h 30
Dimanche 15 décembre 2013 à 15 h
Durée 1h15
L’ombre de Stanley Kubrick et de son Odyssée de l’espace plane sur Sadeh 21, mais si le cinéaste nous projette dans le temps, le chorégraphe nous embarque dans un voyage du corps. Plus encore, son odyssée est une invitation à vivre une expérience « irradiante et radioactive, dangereuse et excitante ». Avec sa puissance d’évocation et son énergie transcendante, il emporte ses dix-huit danseurs dans un tourbillon d’émotions et de sensations, et aucun ne résiste au plaisir d’offrir une danse aussi instinctive que dessinée, et aussi sensuelle.
Ohad Naharin parvient à créer l’inimaginable, à savoir une chorégraphie cinématographique portée par une musique qui paralyse et qui captive ! À certains moments frénétiques, la danse se fait aussi plus crue et plus intime quand, au commencement, dans un silence absolu, chaque danseur marche sur scène pour se présenter. Non pas avec des mots mais avec de mini impulsions organiques provenant de la profondeur de leur corps, ce fameux langage « Gaga » inventé par le chorégraphe et interprété de manière unique et spécifique par chaque danseur (approche inédite des mécanismes corporels conscients ou inconscients, en lien avec l’espace). Sadeh, qui signifie « champ » en hébreu, est pour Ohad Naharin un champ d’études à livre ouvert, une manière de nous autoriser à pénétrer son jeu chorégraphique, sa composition, sa texture, son groove, sa tension, sa puissance explosive, son ordre, ses dynamiques…
C’est par l’étude de la musique qu’Ohad Naharin découvre la danse et fait ses premiers entrechats… Il intègre la Batsheva Dance Company dirigée alors par Martha Graham, pour y revenir en 1990 en qualité de directeur artistique, puis en 2003 comme chorégraphe permanent. Entre-temps il se forme à la prestigieuse Juilliard School et chez Béjart, au sein de sa troupe Mudra. Riche d’une vingtaine de pièces, son répertoire est interprété par sa compagnie et l’ensemble Junior, mais également par des ballets internationaux comme le Nederlands Dans Theater 2.
Création 2011
Pièce pour 20 danseurs
Scénographie et lumières : Avi Yona Boeno (Bambi)
Bande-son : Maxim Waratt
Costumes : Ariel Cohen
Conception sous-titres : Raz Friedman
Musiques : Autechre & The Hafler Trio, David Darling, Brian Eno & Harold Budd, Jun Miyake, La Clé, Brian Eno, Johann Pachelbel, Angelo Badalamenti
En hommage à Noa Eshkol (1924-2007)
Production : Batsheva Dance Company
Coproduction : Michael Sela Fund for Development of Young Artists, Israel Festival, Jerusalem, and Luminato, Toronto Festival of Arts & Creativity
Photo
© Gadi Dagon